• PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Alors que l'aide internationale commence à parvenir en Haïti mais qu'elle peine à s'organiser face à l'étendue des dégâts, le bilan des victimes du séisme ne cesse de s'alourdir, le ministre haïtien de l'Intérieur parlant de 100.000 à 200.000 morts au total.

    Un décompte précis des victimes est pour l'instant impossible, mais tous les chiffres fournis pointent vers une catastrophe gigantesque, et d'ores et déjà, 50.000 cadavres ont été comptabilisés et ramassés, selon le ministre de l'Intérieur Paul Antoine Bien-Aimé.

    "Nous nous attendons à ce qu'il y ait au total entre 100.000 et 200.000 morts, même si nous ne connaîtrons jamais le nombre exact", a dit Paul Antoine Bien-Aimé.

    Les autorités haïtiennes ont annoncé avoir déjà enterré 40.000 cadavres et pensent que 100.000 autres personnes ont perdu la vie dans le tremblement terre de magnitude 7 qui a frappé mardi à proximité de la capitale, Port-au-Prince.

    "Nous débarrassons les rues des cadavres et nous les mettons dans des fosses communes. Nous avons enterré 40.000 personnes. Nous pensons qu'il y en a 100.000 de plus", a déclaré à Reuters Aramick Louis, secrétaire d'Etat à la Sécurité publique. "Il y a encore beaucoup de gens sous les décombres."

    Les trois quarts de la capitale Port-au-Prince devront être reconstruits, a dit à Reuters le ministre de la Santé, Alex Larsen.

    Le président René Préval a pour sa part comparé la situation de son pays à celle d'une guerre.

    "Les dégâts que j'ai pu constater ici sont comparables aux dégâts que l'on aurait pu voir dans un pays qui aurait été bombardé pendant 15 ans. C'est comme dans une guerre", a déclaré Préval, qui s'est installé dans un commissariat de police qui lui sert de résidence et de bureau.

    "Je n'ai pas de maison, je n'ai pas de téléphone. C'est mon palais, maintenant", a-t-il ajouté en souriant amèrement et en montrant le bâtiment où il a trouvé refuge.

    Trois jours après le séisme, des bandes de pillards ont commencé à s'organiser et à s'en prendre à des survivants qui occupent des abris de fortune sur les trottoirs et dans les rues de la capitale.

    DU DÉSESPOIR À LA VIOLENCE

    Le désespoir se transforme en violence et cette évolution commence à sérieusement inquiéter les autorités.

    "Des incidents se sont produits. Des gens pillaient et se battaient pour de la nourriture. Ils sont désespérés, ils n'ont pas mangé depuis trois jours et sont sans assistance", a commenté le sous-secrétaire général de l'Onu Alain Le Roy.

    Pour le moment, l'ordre est globalement respecté, a estimé Le Roy, mais la faim risque de provoquer des émeutes si l'aide n'arrive pas très vite. "Nous devons nous assurer que la situation ne dégénère pas. Et pour cela nous devons nous assurer que l'aide parvienne aussi vite que possible aux gens qui ont besoin de nourriture et de médicaments", a-t-il ajouté.

    "Nous dépêchons nos forces de police dans les quartiers où opèrent les bandits. Certaines personnes se font agresser et se font voler. Dans les endroits pour les réfugiés, les gens ne trouvent ni nourriture, ni assistance, ils sont en colère. Nous appelons tout le monde au calme", a déclaré Aramick Louis.

    La population a besoin de denrées alimentaires mais ce sont l'eau potable et les antibiotiques qui font le plus cruellement défaut dans l'immédiat, ont estimé des experts médicaux.

    Totalement débordées par la situation, les autorités haïtiennes comptent sur l'assistance internationale et le gouvernement a accepté de céder temporairement le contrôle du principal aéroport du pays aux Etats-Unis afin de faciliter l'acheminement des secours.

    "Le Premier ministre (Jean-Max) Bellerive a signé un accord de principe accordant le contrôle de l'aéroport aux Etats-Unis", a déclaré lors d'un point de presse P.J. Crowley, porte-parole du département d'Etat.

    "Evidemment, nous assumerons cette responsabilité aussi longtemps qu'il le faudra et jusqu'à ce que le gouvernement haïtien soit prêt à s'en charger à nouveau".

    APPEL DE L'ONU

    Environ un millier de soldats américains se trouvaient sur place vendredi et entre 9.000 et 10.000 sont attendus d'ici lundi.

    Très mobilisés depuis le début de la catastrophe, les Américains jouent un rôle moteur dans la gestion de cette crise. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton est attendue à Haïti ce samedi tandis que le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, devrait arriver demain dimanche pour évaluer les besoins et l'étendue des dégâts.

    L'administration Obama, qui a promis une aide de 100 millions de dollars, a assoupli les conditions de résidence des Haïtien vivant illégalement sur le sol américain, les autorisant à rester pour une période de 18 mois.

    Le département de la Sécurité nationale a accordé vendredi un "statut protégé provisoire" à tous les Haïtiens entrés dans le pays avant le 12 janvier.

    De son côté, l'Onu a lancé un appel d'urgence à tous ses membres pour lever 562 millions de dollars, dont près de la moitié serait utilisée pour l'achat de denrées alimentaires, a précisé John Holmes, chef des opérations humanitaires aux Nations unies.

    D'autres appels ont également été lancés pour que la communauté internationale accepte d'annuler la dette d'Haïti, l'un des pays les plus pauvres du monde, et de l'aider ainsi dans ses efforts de reconstruction


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  • Haiti ce matin, la situation

    Face à l'urgence, environ 3000 policiers et casques bleus ont commencé à dégager les grandes artères de la capitale, dirigé la circulation et assuré la sécurité à l'aéroport, au port et dans les principaux bâtiments.

    Devant l'absence de structure médicale, le parking de l'hôtel Villa Créole est devenu un centre de triage. Sous des tentes de draps, des dizaines de personnes attendent des soins. D'autres souffrent affreusement "Je ne peux plus le supporter, mon dos me fait trop mal" indique Alex Georges, 28 ans

    Transformée aussi en camp, la célèbre avenue du Champ de Mars accueille des dizaines de milliers de réfugiés, ainsi que les parc et terrains vagues. Beaucoup de sinistré d'exode sur Pétionville, passant trouver le repos. Il y trouve surtout le manque d'infrastructures.

    A Petionville, des habitants ont tenté de dégager à la masse le centre commercial, d'autres tentant d'écarter les débris avec leurs mains. Une dizaine de voitures et un camion de l'ONU se trouvaient sous les décombres.

    Le marché noir prend de ampleur de jour en jour, gazoline, eau... bientôt la nourriture ? Les pillards n'y vont pas de main morte, boutiques commerce et maintenant les passants et réfugiés sont leurs cibles. Certains témoins rapportent entendre des coups de feu la nuit.

    Pendant ce temps, les secours internationaux ont commencé à arriver.

    Haiti: Réseau occupé, réseau indisponible... Communication difficile...

    Bref résumé sur l'état des communications en Haïti.

    L'accès internet par Hainet et Access Haiti ne fonctionne pas. Aucune informations pour le réseau ACN. La liaison sous-marine par fibre optique est restée opérationnelle. L'opérateur de téléphonie mobile Digicel signale que son réseau en Haïti est de nouveau opérationnel mercredi matin. Certain utilisateur Voila ont eu un signal hier. Dans tout le pays, de nombreuses lignes ou "tronçons" sont par terre et donc inutilisables. La plupart des communications par internet passe par satellite.

    Les lignes des compagnies Haïtel et Teleco fonctionnent quand elles ne sont pas saturées.

    "Ils essaient parfois 15 à 20 fois avec le même téléphone", renchérit Jyoti Mahurkar-Thombre, directrice générale d'Alcatel-Lucent (réseau Digicel en Haïti), interrogé mercredi soir. Les personnes qui partagent le même réseau peuvent peut-être communiquer plus facilement, estime-t-elle.

    Port-au-Prince n'a plus de service de pompier, à la première secousse son service de pompiers, a été enseveli. Beaucoup de rues sont jonchées de cadavres et on voit des gens, on voit apparaître une jambe, un bras, dans des tas de ferraille et de béton. il y a des survivants qui appellent à l'aide mais personnes ne peut réellement les aider sans mettre leur vie en péril. A tous moment tous peut s'effondrer et créer de nouvelles victimes. Les moyens matériel manque, tous et à reconstruire selon des sources diplomatique. Dans la zone du canapé vert il ne reste presque plus de maison debout. D'après l'ambassadeur de France en Haïti il va falloir reloger 2 millions de personnes. mais la question c'est où ? Tous les hôpitaux de la capital sont fortement endommagés et fermés. MSF accueil les victimes, mais vue leurs grandes nombre ont du fermer leurs portes. Certain témoins ont vue des gens mourir devant le centre MSF faute de soin.

    Un hôpital mobile est attendu aujourd'hui. La Croix Rouge doit envoyé jeudi 40 tonnes de médicaments et de kits médicaux en Haïti.

    Un membre de l'ONG MSF ,Stefano Zannini a déclare "Je me suis rendu dans cinq centres médicaux dont un grand hôpital et la plupart d'entre eux ne fonctionnaient pas. Beaucoup sont détruits et j'ai vu un nombre bouleversant de corps".

    Hans van Dillen, coordinateur de MSF en Haïti, raconte tant qu'à lui : "Des centaines de milliers de personnes ont dormi dans les rues car elles n'ont plus de logement. Nous avons pu voir des fractures ouvertes, des blessures à la tête. Le problème est que nous ne pouvons envoyer les gens se faire soigner correctement à ce stade


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  • 16h50. En direct de la Maison Blanche, au cours d'une intervention solennel, le président américain Barack Obama a promis mercredi une action américaine "rapide, coordonnée et énergique pour sauver des vies". Des secours américains doivent arriver dans la journée sur l'île.

    L'ambassadeur haïtien auprès de l'Organisation des Etats américains (OEA) a parlé ce mercredi de dizaines de milliers de victimes à Haïti, sans précisé s'il s'agissait de morts ou blessés. "Pour l'instant les premiers rapports dont nous disposons font état de dizaines de milliers de victimes et de pertes matérielles considérables", a déclaré Duly Brutus.

    15h50. "Le bas de la ville est complètement détruit, le reste sur les collines est un peu épargné". Voilà les informations qu'a pu fournir, ce mercredi après-midi, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, aux députés à l'Assemblée nationale, au lendemain du terrible séisme qui a ravagé la capitale haïtienne.
    "Notre ambassade est détruite et les Français sont regroupés sur deux sites, ils sont entre 60 et 100 pour le moment. Le reste, nous ne savons pas", a-t-il précisé. Concernant les quelque 1 200 français résidant à Port-au-Prince, le ministre a indiqué qu'"il est très difficile de savoir où ils sont".
     

    15h34. L'aéroport de Port-au-Prince est désormais opérationnel affirme un responsables de l'ONU. L'aide d'urgence étrangère, dont une partie doit arriver dans la journée à Haïti, va pouvoir être acheminée.

    15H30. Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn a fait savoir que l'institution étudiait "toutes les possibilités" pour venir en aide à Haïti. "Nous nous coordonnerons avec les autres agences internationales, et mobiliserons nos moyens d'assistance aussi vite que possible", a-t-il annoncé dans un communiqué.

    15h15. Selon les spécialistes, de fortes répliques pourraient continuer à ébranler le pays dans les jours qui viennent. Pire : une partie de la faille serait cassée, ce qui pourrait entraîner de nouveaux séismes dans les années qui viennent. Toutes les explications.

    14h40. Le Quai d'Orsay a mis en place un numéro de téléphone d'urgence pour les familles des Haïtiens et des personnes résidant en Haïti souhaitant avoir des nouvelles des leurs : 01 45 50 34 60.
    Quelques 45.000 Haïtiens résident en métropole et dans les départements d'outre-mer.

    14h40. Au moins cinq décès seraient confirmés au siège de l'ONU en Haïti.

    14h36. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon annonce qu'il se rendra "dès que possible" en Haïti. Il a par ailleurs confirmé que le représentant de l'ONU et son adjoints étaient portés disparus.

    13h34. Le représentant de l'ONU en Haïti, le Tunisien Hedi Annabi, serait mort. Bernard Kouchner a déclaré à RTL qu'il ferait partie des victimes, de même que "tous ceux qui se trouvaient autour de lui".

    12h56. Médecins sans frontières va envoyer dans la soirée un hôpital gonflable d'une capacité de 100 lits. MSF a déjà accueili plus de 600 blessés dans les centres de la capitale.

    12h45. L’Europe débloque 3 millions d’euros d’aide

    12h00. Le chanteur Wyclef Jean, d’origine haïtienne, annonce sur son compte Twitter qu’il part pour Haïti porter de l’aide, via la République dominicaine.

    11h35. Le séisme a fait d’importants dégâts dans le quartier de Pétionville, situé à 12 kilomètres du centre de la capitale.

    11h10. Selon le site Internet du China Daily, huit casques bleus chinois auraient trouvé la mort dans le séisme et dix autres sont portés disparus. Trois autres casques bleus jordaniens auraient également trouvé la mort. Ils faisaient partie de la MINUSTAH, la force de maintien de la paix de l’ONU en Haïti.

    10h44. MSF apporte son témoignage et constate un afflux de blessés dans les différents centres de Port-au-Prince.

    9h45. l’ambassade de France à Port-au-Prince a été touchée par le séisme. Une soixantaine de personnes y seraient rassemblées. Selon le secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet, "ce serait un miracle si aucun Français n’était touché".

    9h00. Environ 200 personnes sont portées disparues sous les décombres d’un grand hôtel de Port-au-Prince


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